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Prix Zobel ou Prix Bobel ou encore Prix Nobel ?
vendredi 29 octobre 2010
Robert : - Mémé, pourquoi ce sont toujours les adultes qui parlent à la place des enfants dans les livres et les histoires ?
Mémé : - Parce que les enfants ne savent pas le faire. Et puis d’abord ce ne sont pas des adultes, ce sont des écrivains…
Robert : - Oui, mais, toi, par exemple, tu ne parles pas à ma place. Tu me demandes et je dis…
Mémé : - C’est bien ce que je te dis : Je ne suis pas écrivain. Donc je ne parle pas à ta place.
Robert : - Oui ben j’ai deux mots à leur dire, aux N’écrivains, moi ! Ça ne va pas du tout, du tout, du tout.
Mémé : - Et qu’est-ce qui va pas ?
Robert : - Y va pas que même quand on parle à ma place dans les livres, je ne me reconnais pas. Ce n’est pas moi, ça ne m’intéresse pas. Je ne suis pas celui qui dit « je ».
Mémé : - Ah, mon Bébert, continue comme ça… Et tu finiras Prix Nobel.
Robert : - Ouh-là, doucement ! C’est quoi cette histoire de prix ? Je ne suis pas à vendre, moi !
Mémé : - Non. Prix Nobel c’est une récompense que l’on donne à très peu de gens qui ont fait des choses extraordinaires.
Robert : - Et pourquoi mon « ralage » sur les T’écrivains me donnerait le Prix Nobel.
Mémé : - Râler seulement ne suffira pas. Il faudra que tu te mettes à écrire et à dire « je » dans des livres et là, tu deviendras l’écrivain de tes propres histoires.
Robert : - Ah, ben c’est fastoche d’avoir le « Prix Bobel » !
Mémé : - Non. « Nobel », le prix. Et une dame l’a eu avec cette idée-là. Seulement après, il faut arriver à écrire avec un « Je ». Cette dame, c’est Toni Morrison. Et elle a dit : « Je me suis sans doute mise à écrire parce que je ne pouvais pas lire les livres que je voulais lire. Alors, je les ai écrits ».
Robert : - Bien, bien. Elle me plaît bien, la Toni. Tu as son portable, qu’on discute entre « Prix Zobel » ?