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Les filles / garçons : La lecture
jeudi 15 août 2013
Les livres proposés
Les garçons et les filles ont-ils le même rapport à la lecture ? On dit toujours que les filles lisent plus que les garçons, que les filles sont plus littéraires et les garçons plutôt scientifiques… Que les romans c’est des « livres d’amour » pour les filles et que les garçons lisent des mangas…
De livre en livre
Elie
Un livre pour Elie
- de Nikolaus Heidelbach au Seuil
- Soi-disant que la lecture c’est pour les filles et que les garçons préfèrent les rollers…
Dans ce livre, on retrouve tout à fait ces clichés : Léa aime lire et passer l’après-midi dans les bouquins alors que Elie est très préoccupé par son image ; il faut qu’i l ait la dernière casquette à la mode, l’autocollant ou le tee-shirt dernier cri. Quand Léa lui montre un livre, Elie fait : « Peuh ! Des livres pour enfants » (lire la suite du texte post-it 1). Demander aux enfants ce qu’il peut y avoir de dangereux dans les livres. Alors, pour attirer les garçons dans les livres, est-ce qu’il faut forcément de l’aventure ? Faut-il obligatoirement que les lecteurs masculins se sentent des héros ou s’identifient à des aventuriers ? Car (dernière page) Elie semble prêt à revenir pour aller DANS un autre livre. Le titre du livre peut alors s’expliquer : pour Elie, qui est un garçon, il faut des livres d’aventures, où il accomplit des exploits ou alors, « Un livre pour Elie » veut aussi dire qu’un livre peut se partager, qu’on soit garçon ou fille et qu’une lecture peut être l’occasion de gagner un(e) ami(e).
Mia
Mia
- de Dominique Maes, Colette Hellings à L’Ecole des loisirs
- Les filles se réfugient dans les livres mais est-ce vraiment parce qu’elles aiment la lecture ?
Mia est une fille, comme Léa, sauf que c’est une fille-chat. Comme Léa, Mia lit tout le temps ; elle lit pour « découvrir, apprendre, rire, pleurer, chanter, avoir peur ou pour rêver… » (post-it 1). Léa, bien sûr doit aimer les livres mais elle lit jusqu’à s’endormir, jusqu’à épuisement. Elle lit parce qu’elle est seule, ses parents ne sont jamais là, et elle lit, et elle mange en même temps. Peut-être que les filles lisent des livres pour échapper à une réalité qui est pénible à vivre ? Et quand sa mère s’occupe enfin d’elle enfin, et ce toute la journée, Mia continue de lire en cachette (post-it 2) comme pour continuer à fuir cette vie que lui impose sa mère. Mia n’est pas heureuse, pas bien dans sa peau et les livres sont un refuge, la bibliothèque le seul endroit où elle se sent bien. Les livres comme une raison de vivre ?
Mathieu
Mathieu
- de Grégoire Solotareff à L’Ecole des loisirs
- Où l’histoire d’un garçon qui prend la lecture comme il prend le pouvoir.
Mathieu aussi est solitaire ; lui, c’est un garçon qui est triste parce que la vie n’est pas comme il veut. Pour ce souriceau, la solution est un livre de magicien qui lui apprendrait à faire tout ce qu’il veut (post-it 1). Mathieu lit, lit, lit pour être prêt pour le livre de magie (post-it 2). Une fois magicien, Mathieu devient insupportable pour les autres à qui il dicte toutes ses volontés et il se retrouve tout seul, sans amis, aussi malheureux qu’avant. Mathieu s’est emparé du savoir d’un livre pour prendre le pouvoir et rendre la vie des autres insupportables. Un livre, même un livre de magie, ne peut pas changer la vie mais est-ce que la lecture donne un réel pouvoir sur les autres ?
Superbouquin
Superbouquin
Mais il ne faudrait pas penser que les garçons n’aiment pas la lecture ou ne lisent que si cela sert leur intérêt ou leur volonté de puissance. Dans ce trio de cochons, Jules est celui lit, c’est le plus petit, le dernier (post-it 1). Il lit les aventures de Supercochon et rêve d’être grand et fort comme lui. Mais il ne rêve pas tant que ça puisque c’est le livre que Jules est en train de lire qui va donner la solution pour se tirer d’affaire (post-it 2) et échapper au loup. Une histoire peut-elle vous sauver la vie, à moins que ce ne soit le livre lui-même qui devient une arme de défense ? (post-it 3)
La petite fille du livre
La petite fille du livre
Se servir du livre comme refuge, comme échappatoire, comme arme… le mieux c’est encore d’être dedans, à condition que l’histoire se termine bien. C’est le cas de cette petite fille qu’invente la femme écrivain. Dans son histoire, cette petite fille est maltraitée par une femme cruelle et envoyée dans la forêt (post-it 1) puis reprise (lire le texte post-it 2). Mais quand on écrit une histoire, on a le pouvoir de changer les choses, on décide du sort des personnages et on peut agir. La femme écrivain va donc inventer une solution (post-it 3).